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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le blog de candide présentation blog : le blog de candide description : penser l'actualité, le quotidien et l'histoire sans a-priori et avec un esprit critique. contact texte libre gilles deleuze "tout philosophe s'enfuit quand il entend la phrase: on va discuter un peu." (qu'est-ce que la philosophie ?) recherche recherche archives articles récents aleister crowley, dernier mage en occident ? rené guénon: un prophète à redécouvrir christianisme et violence une chartreuse de charme bonne année, les rêveurs ! l'humanisme des lumières revisité et le verbe s'est fait chair le cas weininger le règne des sophistes pia petersen ou l'heureuse rencontre newsletter abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. email liens créer un blog gratuit sur overblog.com 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >> 27 août 2012 1 27 / 08 / août / 2012 08:29 aleister crowley, dernier mage en occident ? « refusons tout ce qui menace la variété de la société humaine dans le but de construire un marché pour des produits standardisés. le progrès de cette pestilence n'est que trop visible à travers le monde. les hôtels standardisés et les marchandises standardisées ont envahi jusqu'aux districts les plus éloignés, et cela n'a été possible économiquement que par la suppression forcée de la compétition locale. les exquis, dignes et confortables vêtements des peuples lointains, de la sicile au japon, doivent céder la place à la vile camelote des usines étrangères, et cela est appuyé par une campagne internationale basée sur le snobisme. les peuples sont persuadés qu'ils doivent se vêtir comme des ducs sportifs ou des présidents de banques. un tel plan repose évidemment sur la destruction de tout ce qui fait l'originalité, le respect de soi, l'amour de la beauté et la référence pour l'histoire ». cette phrase prémonitoire a été écrite par aleister crowley, anglais, dandy, alpiniste hors-pair, helléniste distingué, hébraïsant confirmé, occultiste, né en 1875. a sa mort, en 1947, les journaux titrèrent sur le décès du « most disgusting character in the united-kingdom ». fils d'un richissime brasseur, dont il hérita, jeune, la fortune, edward-alexander crowley, abjurera la foi puritaine et fondamentaliste de ses géniteurs, zélateurs de la secte protestante des frères de plymouth. durant ses études à cambridge. il donnera à son prénom la forme celtique d' aleister, se prononcera pour l'indépendance de l'irlande, puis, sans plus tarder, assuré de revenus confortables, il se lancera dans l'étude effrénée de l'occultisme sous toutes ses formes. dès la fin du 18em siècle, l'occultisme avait repris force et vigueur. en france, l'abbé constant, alias eliphas levi, ressuscite les rose-croix, gérard encausse, alias papus, « le balzac de l'occultisme », crée l'ordre martiniste, stanislas de guaita le secrétaire d'oswald wirth fait avec ce dernier l'exégèse fouillée du rite ecossais ancien et accepté et fréquente les cénacles de rose-croix. en allemagne, dans la même veine nous trouvons rudolf steiner, théodor reuss et léopold engel, instigateurs de l'anthroposophie et d'une remise au goût du jour de l'ordre du temple. (madame blavatsky et le rev. leadbeater) en grande-bretagne, ce sont madame blavatsky et le révérend leadbeater qui, après avoir inauguré la franc-maçonnerie mixte, structurent la théosophie. la golden dawn (aube dorée), issue de maîtres maçons séduit des érudits (dont le poète yeats et la sœur de bergson) et reçoit en son sein aleister crowley sous le nom de frater perdurabo lequel, en outre, fréquente des loges maçonniques égyptiennes dans des embryons d'obédiences irrégulières (toutes mixtes, fait significatif !), il étudie en plus la cabale, le gnosticisme , le yoga tantrique et met, petit à petit, en place, à partir de ces éléments, un système qui lui sera propre. il voyage en inde, chine, birmanie, en russie où il fait la connaissance de raspoutine, escalade des pics de l'himalaya et des pentes inédites des alpes. pour lui, il s'agit de réaliser sa nature véritable qui est divine. ni plus, ni moins, et, pour ce faire, il utilise tout un attirail de recettes qu'il a concoctées sous le vocable vieil anglais de « magick ». séducteur, toutes ses femmes sont des « scarlet woman » (femme ecarlate), en référence à la putain de l'apocalypse. il aime les dévoyer au terme de rituels de magie sexuelle où drogue et sexe sont au menu. pour crowley, nous sommes tous des dieux, mais nous ne le savons pas, c'est pour quoi nous somme limités, seul le travail magique nous permettra de renouer avec notre nature première. la magie consiste à imposer sa volonté à un ordre qui ne paraît indépendant de cette dernière que parce que nous ne voulons pas le dominer. il se sent investi de la mission de faire en sorte que ses méthodes, convenablement mise en œuvre, aident l'homme à réaliser cette fusion ultime avec le divin qu'il abrite en lui. ce n'est pas vraiment nouveau. avant lui, maître eckhart avait déjà déclaré : l'être de dieu doit être mon être. dieu et moi sommes un. ou un silesius : chez dieu, il n'y aura que des dieux reçus. dieu, pour crowley, est une projection de soi même, c'est un état de conscience que l'on peut atteindre en mettant en avant nos multiples personnalités, en pratiquant un yoga mental et physique dans lequel entrent en composition des drogues et le sexe. pour lui, drogue et addiction sexuelle ne sont prétextes à chute que pour des esprits sous influence, l'homme libre transcende le risque qu'ils font courir. ce qui est vite dit ! c'est au caire, en avril 1904, trois jours durant, que crowley a la révélation. un esprit, qu'il nomme aiwass, lui dicte le liber vel legis composé de trois chapitres et de 220 versets. volontiers abscons mais bien écrit (en anglais!), poétique à souhait, révélant une profonde connaissance ésotérique, le texte est dominé par les leitmotiv : do what thou wilt ! (fais ce que tu voudras) et « love is the law, love under will » (l'amour est la loi, l'amour soumis à la volonté). crowley se référant à rabelais et son abbaye, nomme thélème son système psycho-philosophique et en fait l'évangile d'un temps nouveau. pour crowley, l'ange aiwass n'est que la manifestation de son moi le plus profond, la voix étouffée par la carapace matérielle et psychologique qui l'étouffe. les rites que cet ange lui présente comme salvateurs, il va, sans plus tarder, les mettre en action. le liber présente l'évolution de l'humanité en plusieurs unités de temps, les éons. celui antérieur à la révélation d'aiwass est l'éon d'osiris, caractérisé par le christianisme, religion du dieu agonisant, dès avril 1904, c'est l'éon d'horus, l'enfant dieu qui lui succède, et voit l'humanité accéder à une nouvelle réalisation faite de feu et de violence.. ces dieux, cependant, ne sont pas des entités distinctes, mais bien des aspects différents d'une unité fondamentale. voilà donc crowley prophète d'un nouveau système religieux, et comme la golden dawn auquel il le présente n'en veut pas, il va l'intégrer dans une structure déjà existante : l'ordo templi orientis. cet ordre avait été crée par théodor reuss sur la base de système divers (memphis-misraïm, swendenborg, rite ecosais ancien et accepté). reuss rencontra aleister crowley et en 1910, il admit celui-ci aux trois premiers degrés de l'o.t.o. deux après seulement, crowley fut placé en charge de la grande-bretagne et de l'irlande avec la charge de x° de l'ordre (dernier grade de l'o.t.o. conférant la contrôle sur une aire géographique déterminée). cet avancement allait de pair avec la communication des degrés maçonniques appelés "mysteria mystica maxima". aleister crowley va alors étudier tous les documents de l'o.t.o. correspondant à la magie sexuelle et tenir un journal, "rex de arte regia". il va ensuite réécrire tous les rituels de l'o.t.o. et la messe de l'église gnostique catholique , le pendant religieux de l'ordre. vers les années 1914, crowley décida d'i